Lettre - J. Vandenschrick
J'ai lu votre recueil, par deux fois. J'avais le recueil sous mon coude, je m’apprêtais à l'emprunter, quelqu'un arrive m’arrête et me loue celui-ci. J'aime pouvoir me faire ma propre opinion d'une œuvre et ne pas me laisser influencer par des jugements externes, je me suis dit que, pour le coup, c'était plutôt raté. En commençant votre recueil je savais qu'il avait beaucoup plu, et qu'il avait pu enthousiasmer autour de moi. Cela m'était donc assez compliqué de démarrer sans a prioris, sans me dire inconsciemment que ce que je m’apprêtais à lire allait probablement me plaire. Je le lis une fois et je repense à l'enthousiasme de ma camarade en considérant celui-ci comme quelque peu exagéré. Je me dis à ce moment là qu'une seconde lecture me permettra d'approcher votre œuvre différemment, de pouvoir mieux la comprendre, y prêter plus d'attention, rencontrer des détails, des mots que je n'avais pas remarqué et qui aurait pu nuire à ma compréhension du texte. Et j'ai aimé ce recueil, bien que je trouve qu'il ne soit pas vraiment évident à comprendre. Beaucoup d'adjectifs s’enchaînant, des comparaisons et métaphores à n'en plus compter pouvant nous perdre dans ce nuage de mots. Certains d'entre eux (des mots) peuvent sembler compliqués, il m'a fallu faire des recherches sur certains d'entre eux, je sais par exemple ce qu'est une moraine et je vous en remercie. Je veux dire que votre recueil peut sembler complexe et hermétique, et ce n'est absolument pas un reproche.
Les métaphores et comparaisons entre l'humain et la nature ont attiré mon attention, j'ai eu l'impression, lors de la lecture du recueil, de ne plus être capable de dissocier la nature et l'homme, ils font un tout ici. Et vous nous rappelez que l'homme est nature, aussi nature qu'un animal. Nous vivons dans un monde ou il y a homme et nature, et j'ai interprété ce recueil comme un rappel, un rappel pour nous dire à quel point l'homme = nature. Et ici la cohésion entre l'homme et la nature est parfaite. Dans les lignes d'En qui n'oublie est présente une symbiose exaltante et brillante qui nous pousse à une réflexion intéressante sur notre relation avec la nature.
Après tout ceci relève de l’interprétation, je suis peut être à coté de la plaque me diriez vous...
J'ai aussi remarqué un autre thème fortement présent : La Mémoire
Celui-ci est tres facile à percevoir, il se trouve dans le titre. Et vous soulignez ici la dépendance de l'homme aux souvenirs, et la tristesse que peut conférer l'oubli de certains d'entre eux. L'esprit est un chemin tortueux et plein de mystères et d'énigmes, et c'est ce que vous semblez souligner ici.
En conclusion j'ai apprécié votre recueil, et j'ai prit plaisir à tenter d'en comprendre le/les sens/message(s), une réponse de votre part me ferait grandement plaisir, je vous laisse, (je dois confesser mon incapacité à terminer ce genre de lettres de façon plus conventionnelle) merci pour ce recueil.