Correspondance - Stephane Korvin
A la première lecture de votre recueil, je me suis demandé ce que j’étais en train de lire, je n'y comprenais rien, ces poèmes sans nom qui s’enchaînent, ces vers seuls et anonymes, j'avais l'impression d'une farce.. Mais je me suis dit que cela serait trop simple, et j'ai fini par comprendre, et par la même occasion à apprécier votre recueil d'une autre manière. Vos poèmes (j’espère ne pas me tromper) sont tous liés et ne peuvent pas se lire indépendamment, sinon le lecteur risque de manquer ce qui fait l'essence de votre recueil : le sexe. Pardonnez moi d'être aussi crû mais appelons un chien un chien. Votre recueil contient une dimension parfaitement érotique, et à vrai-dire j'ai mis un certain temps à m'en rendre compte. Pourtant il est facile d'en dégager ce thème, il suffit de lire la quatrième de couverture : « nous formons une croix avec nos corps ». En fait plus explicite je ne sais s'il existe. La première fois que j'ai tenu votre recueil entre les mains, j'en ai ouvert une page (priant le hasard de m'offrir les vers les plus alléchants qui soient) et je suis tombé sur « je te roses ». Et c'est assez amusant comme à chaque fois que j'ouvre votre recueil au hasard je tombe avec une probabilité de 98% de chances de tomber sur ce vers la, comme si vous l'aviez voulu.. Je me trompe peut-être, sûrement même, mais j'aime à supposer que ce recueil contient un secret, une devinette, un message subtilement laissé au lecteur. Du haut de mes 16 ans, je n'ai pas su trouver ce message et je m'en excuse (est-il vraiment nécessaire que je m'excuse..), et j'en suis moi même désolé, mais je sens que je n’étais pas vraiment loin. Je m'excuse d'avoir pu dire que votre recueil était une blague, oui je l'ai dit, et j'en ai un peu honte j'avoue, j’espère que vous me pardonnerez cette bêtise portée par ma voix fluette et encore frivole. J’espère ne pas avoir tout faux dans mon interprétation de ce recueil, que finalement j'aurais beaucoup apprécié. Je ne me sentirais pas tout à fait malin si mon « analyse » se voit faussée, mais la poésie est un art qui ouvre un infini de portes, et il n'y a pas de portes menant nulle part, pas en poésie. Dans tous les cas je vous dis bravo pour votre recueil (je suis assez mauvais quand il s'agit de conclure une « lettre » et je m'en excuse) et continuez ainsi.