Contraction - Michaël Glück
Il faut perdre la mémoire
il faut oublier
les noms
j'ai trop levé
les yeux vers le ciel
le poème est ma soif
le poème se déplace chez moi comme un cavalier
dans la grange encrière
de chaque mot
je fais une oreille
à l'écoute du monde
je marche dans le vent de l'histoire
et je me tais je me tais.