Anywhere Out Of The World - New York
« Puisque même le calme, chère âme, ne parvient à t’apaiser, peut être apprécierais-tu davantage la ville ? Alors fuyons ! Fuyons là où nul ne pensera que nous serons. Fuyons à New-York, la ville y est tellement dense que nos traces s’enfonceront dans le sol et se perdront à jamais parmi tant d’autres ; ainsi nous pourrions prendre un nouveau départ ; nous prendrons ces fameux taxis jaunes, nous ferons le tour de cette ville sans fin, enfouie sous ces tours interminables. Fuyons vers cette ville où personne ne se soucie des autres ! Fuyons cet automne, on se refugiera dans Central Park, toi qui aimes tant la nature, on y contemplera durant des heures et des heures les arbres perdant une à une leurs feuilles couleur de feu tel un oiseau perdant ses plumes en hiver ; tu pourras t’allonger dans ces feuilles et contempler le ciel jusqu’à ce que les étoiles apparaissent, tu pourras t’y laisser bercer par le doux chant des voitures qui ne cesse jamais de rouler comme une vie que l’on recommence à jamais, puis tu pourras te laisser tomber dans les bras de Morphée jusqu’à te réveiller le lendemain et recommencer à jamais… Alors mon âme, es-tu prête à partir et à enfin te libérer de cette vie qui te plonge chaque jour un peu plus dans une détresse qui finira par te perdre ? Dis-moi, mon âme, qu’en penses-tu ? »
Mon âme me répond : « Partons vite, partons et prenons la mer ! Prenons l’un de ces fameux bateaux, qui sont chargés de tant d’histoires de tous les voyages qu’ils ont déjà parcourus ! Voyageons ; je le désire depuis si longtemps ; voyageons vers l’autre continent dont on entend tellement parler et qui paraît si idyllique ! Découvrons cette ville, découvrons New York ! Je veux me perdre dans ses feuilles, entendre ce ronron des voitures mêlées aux habitants, n’être que rien parmi tant de choses ! Partons, partons vite je t’en prie ou je vais m’éteindre à rester un jour de plus ici ! »