i-voix aux mains d'argent - Florilège 9 2013-2014
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Elle en oublia jusqu'au sens même des mots,
Les mots les plus simples et les plus extraordinaires,
Ceux dont on rêve et ceux que l'on pleure.
Dans un souffle inaudible,
Ils ont brisé le silence.
Le désarroi du monde rappelle à la réalité. Il n'a pas de visage, il passe devant nos yeux et frôle le secret des condamnés à vivre qui tombe au fond du silence.
Le seul sommeil de tes jambes
détourne le cours de la rivière.
Il monte au séjour des eaux captives
un plein gré de méandres et de parfums sonores.
Je descends vers vous les marches de la nuit,
les forêts passent le silence au fil du vent.
Le jardin se ferme dans une seule fleur invisible,
celle de tes yeux,
celle de l'étoile qui se brise.
(photo personnelle)
J'écris pour le vide. J'écris pour un futur. J'écris pour un monde d'espérance.
Ici, j'arrive innocence, avec mes mots d'ailleurs,
Indépendance !
Je suis debout et je souris.
Je voudrais te parler d'amour
Comme on respire une forêt
Celui qu'écrit le lierre sur le mur
Et qui dit :
Souviens-toi que les pierres ont un coeur
Et que l'eau pleure dans sa robe de mariée
Qui dira ?
Qui dira ?
Qui osera ?
Je ne suis pas femme à virer seule et bleue.
En vérité les vieux garçons ne manquent pas.
Qu'ai-je donc avalé de travers pour être si aimable,
Grand Apollon ou Robert le Diable ?
Tenir en laisse ni les démons
ni les anges conseil devant
personne n'importe quel homme
ou femme abandonner ce qui debout.
Je devine un homme assis près des eaux. Il fouille d'une main la terre, une impatiente au pied. Sous le figuier et dans la brise chaude, mes yeux cherchent alentour le coin le plus sombre à regarder.
(photo personnelle)
La pulsation du sang qu'on entend est une langue seconde et Paul marche marche longtemps de peur que cela ait un sens.
La poésie, c'est prendre conscience
De l'urgence à prendre soin de la vie
D'octroyer une seconde chance.