i-voix aux mains d'argent - Florilège 8 2013-2014
Avec les morts une image frôle le petit cimetière, glisse sur la terre gelée, n'appartient plus à la nuit. Si proche est le silence flou. De pauvres âmes s'installent, la vie confond les êtres et les pensées.
Tellement fatiguée, je m'endors sans éteindre les lumières, ni fermer les volets. Moi qui souvent retarde l'heure du coucher.
La peur de la mort.
Je sens sa douceur quand elle se penche pour prendre congé. Sa blouse fleurie s'unifie à mesure qu'elle s'éloigne.
Photo personnelle
Je me dois d'être sans mémoire,
sans mémoire pour rappeler,
sans mémoire pour dire,
sans mémoire pour contester,
sans mémoire pour recréer,
J'écris pour le vide. J'écris pour un futur. J'écris pour un monde d'espérance.
mon passé n'as pas de bouche,
pas d'entendement,
pas de songe.
Et ce n'est que cela : l'espérance, la possibilité d'être ou ne pas être.
Je pense a l'avenir avec une certaine inquiétude,
Celle de devoir passer entre les choses
Sans avoir le temps de les voir réellement.
Je pense cette peur à haute voix,
Pour me convaincre qu'elle n'existe pas.
(photo personnelle)
Tenir de source sûre et certaine que mille choses invisibles se tiennent autour des vagues inépuisables des décisions.
Je t’avais promis
des tendresses fragiles.
Désormais,
Nous imposons les mains
afin que la chaleur
parvienne jusqu’à toi
comme une caresse chaque soir.
les paupières sèches
avec la poussière
qui vous pénètre l'oeil
dans la pupille
qui brûle
les yeux cendres
de l'incendie
De sa voix étoilée
Il cherche la prière
Une fois de plus
Il revêt son masque
Pour implorer le pardon
Dans la gravité du nouveau monde
Je la perçois comme revenue du pays des songes, qui ne vit quelque histoire secrète s'exclut donc du vrai monde.
Le silence dénudé
Nous en oublions le monde
Et la douceur des adieux.
Nous sommes enveloppés,
Par un brouillard épais,
Nous marchons sur place,
Nous suivons la route.