i-voix aux mains d'argent - Florilège 13 2013-2014
Coeur surpris du message
Preuve que l'amour est passé par là
A portée de nos voiles,
Et je romps les amarres du visible
A fendre l'écho du ciel
La nuit s'en souviendra
Si proche est l'absence, un pas après l'amnésie. tout est simple les paupières closes, on ferme les yeux, nous touchons l'horizon, on enfourche le temps des étoiles, on pourrait n'être personne, nous ne voulons rien, on pourrait être mort. Nous attendons. Le pied vous chatouille, le départ est indifféré. il n'y a plus de chemin, il n'y a jamais eu de chemin.
N'émerge insane l'idée d'océan
A tenter le jour de poindre jamais
Les forêts passent le silence au fil du vent
Chez ceux qui parlent au marais.
Laisse-moi tout au bord du vide. Que ce soit d'un côté ou de l'autre, serviteur des ombres, c'est à toi seul que je donne tout.
La vague ultime de la vie, le rien dévié d'or dévié du néant
les signes dérivent
c'est la mer qui appareille.
Je regarde les hommes. La vieille dame au bout du chemin aime les figues. J'en prends un dans mes filets. Elle les tient dans sa main et ses yeux sont blancs. Un beau gosse, avec qui je ne verrais pas le premier matin. La vieille dame est un peu comme ma grand-mère, perdue. A son départ, empilés sur les étagères du vestibule, je compterai mes beaux souliers. Comme ma grand-mère, oui, comme ma grand-mère. Quand meurt le jour, les murs s'épaississent. Il semble de tout impossible de sortir. Je la vois maintenant comme une tâche dans la verdure.
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Tenir en respect nos impacts malgré nos tailles minuscules couvrant la bouche en attendant debout.
A bout de force
dans ce pays de poètes
où les mots passent partout
et résonnent comme les clefs
dans les crânes des prisonniers
Je suis passé
la veille du dernier jour
par ton visage
ton sourire
sous les étoiles filantes.