Interview Marquise de Merteuil - Les Liaisons dangereuses
C'est dans la campagne hollandaise que notre petite équipe a rencontré par hasard une personne mémorable de Paris. Cette femme avait fui sa demeure, il y a de ça quelque mois laissant derrière elle un scandale si gros qu'on en parle encore aujourd'hui. Il s'agit de la Marquise de Merteuil la reine de la manipulations et des coups dans le dos.
Nous l'avons croisée enn pleine rue, elle était dans sa voiture et en passant sa fenêtre était ouverte nous avons donc pu voir son visage reconnaissable malgrè la maladie. Après cela nous l'avons suivie jusqu'à son domicile: une grande demeure semblable aux hôtels de Paris. Nous avons alors sollicité une entrevue. C'est après plusieurs refus, et portes claquées au nez qu'elle accepta enfin de bien vouloir répondre à nos questions.
Reporter: Bonjour Madame de Merteuil, merci de nous recevoir.
Madame de Merteuil: Parlez franc je vous prie. Je n'ai pas de temps à perdre avec des gens comme vous.
R: Après votre départ en poste de Paris, vous avez laissé, rappelons le, une dette d'environ 50 000 livres, une très forte somme, de quoi payer plus d'une armée de rente ! Votre fortune était plus que suffisantepour rembourser cette somme, pourquoi ne pas l'avoir fait ?
MdM: Tout simlement parceque je refusé de payer, je ne vois aucune raison de le faire. Ce procès éatit injuste, pourquoi aurais-je accepté le verdict ?
R: Alors vous avait fui avec vos richesses pour éviter de payer ?
MdM: Vous connaissez déjà la réponse, pourquoi poser la question ?
R: Et comment se porte votre maladie ?
MdM: Une vérole confluente Monsieur, ça ne se guérit pas en un jour.
R: Des personnes disent, je cite: "Que votre masque est tombé, et qu'a présent votre âme est sur votre figure".
MdM: Ces personnes ne manquent pas d'humour.
R: Etait-il facile de manipuler durant tout ce temps ?
MdM: Oui. Les personnes sont très faciles à manipuler ! Il a juste suffi de cacher ma véritable personnalité...
R (coupant) : Sous un masque.
MdM (lancant un regard mauvais) : ...pour pouvoir contrôler aisément les gens à leurs nez et à leurs barbes. La plupart du temps je manipulais pas directement, au contact de la personne, j'envoyais un émissaire trompeur, ce fut le cas du Vicomte de Valmont. Ainsi je restais dans l'ombre et ma liaison dangereuse semait le trouble. Je n'intervenais alors que pour révéler des secrets au grand jour, ou servir de confidente pour paraître comme une amie fidèle.
R: C'est plus de l'hypocrisie que la manipulation.
MdM: On voit que vous ne connaissez rien à cet art !
R: Et pourquoi avez vous défié le Vicomte de Valmont ?
MdM: Il était allé trop loin dans ses propos comme dans ses actes. Il devenait insolent, et je n'allais certainement pas le laisser me dicter ce que je dois faire ou non. Il était facile de l'empêcher de me nuire, j'avais assez de cartes en main pour l'abattre. Il avait eu l'air d'oublier qui j'étais et quelles étaient mes capacités à agir sur autrui. Il n'était utile que s'il m'obeissait.
R: Et pourtant c'est lui qui a gagné en publiant vos lettres grâce au chevalier Danceny. Ce petit atout a suffi à vous faire tomber. Qu'auriez vous fait s'il ne les avez pas données ?
Mdm: J'aurais continué mon objectif. J'aurais gardé Danceny près de moi l'empêchant de revoir cette oie blanche de Cécile de Volange. Ensuite je serais restée discrète sur la mort du Vicomte, je devais être le moins impliquée. Et j'aurais gardé un oeil sur ce qui allait se passer...
R (pouffe)
MdM: Avant l'arrivée de Gercourt j'aurais dénoncé Cécile à sa mère concernant son libertinage avec le Vicomte, ou même faire savoir avant à Cécile que Danceny flirtait avec moi. Comme guise de preuve j'aurais donné les lettres avouant ces dénonciations. Ainsi ma victoire aurait été totale !
R: Et les lettres que gardait le Vicomte ?
MdM: J'aurais envoyé un domestique les brûler.
R: Mais bon. Ce ne fut pas le cas. Et vous êtes là aujourd'hui.
MdM: Effectivement, merci de le rappeler.
R: Eh bien ! Merci de toutes ces agréables réponses à nos questions Madame de Merteuil. Nous connaissons maintenant mieux vos ressentis.
MdM: Adieu Monsieur. Au plaisir de ne plus vous revoir.
Nous avons appris le lendemain que Madame de Merteuil avait quitté la campagne hollandaise pour une autre retraite.