Florence vue par... Louise Strozzi
- Cette photographie révèle la façon dont est perçue Louise Strozzi, c'est-à-dire claire et pure comme l'eau de cette petite cascade dans l'Arno (fleuve traversant la Toscane), voire même presque transparente. Car, en effet, elle est très peu présente dans la pièce. Et même quand elle l'est, sa présence est très peu considérée. C'est une cascade qui s'écoule et qui ne laisse rien paraître.
Contrairement à l'interprétation précédente, l'eau de cette cascade peut aussi ici matérialiser le poison avalé par Louise lors du grand souper organisé par son père et rassemblant près de quarante Strozzi. Preuve encore que Louise, en enlevant le fait que cet empoisonnement ait attisé de façon plus intense la colère de Philippe Strozzi face à Alexandre de Médicis, n'avait pas un rôle très important dans la pièce car ce n'est que vers le milieu de celle-ci (acte III - Scène VII), que Louise meurt. Tandis que les héros très importants dans une histoire tragique (ici Lorenzo), meurent souvent à la fin.
Ce lieu est un miroir de son âme car elle est éphémère et à la fois essentielle, tout comme l'Arno, fleuve chargé d'histoire mais qui paraît presque inaperçu dans les grandeurs de Florence.
- Extrait Acte III - Scène VIII : Philippe Strozzi
Qu'as-tu, ma fille, mon enfant bien-aimée ? qu'as-tu, mon Dieu ! que t'arrive-t-il ! Mon Dieu, mon Dieu, comme tu pâlis ! Parle, qu'as-tu ? parle à ton père. Au secours ! au secours ! un médecin ! Vite, vite, il n'est plus temps.