Didascalies - Lorenzaccio
Acte I, scène II
La femme, regardant songeuse le bâtiment
Guillaume Martelli est un bel homme, et riche. C'est un bonheur pour Nicolo Nasi d'avoir un gendre comme celui-là. Tiens, le bal dure encore.- Regarde donc toutes ces lumières.
Le bourgeois, regardant sa femme
Et nous, notre fille, quand la marierons-nous ?
La femme, continuant sans lui prêter attention
Comme tout est illuminé ! danser encore à l'heure qu'il, c'est là une jolie fête ! - On dit que le duc y est.
Le bourgeois, agacé
Faire du jour la nuit, et de la nuit le jour, c'est un moyen commode de ne pas voir les honnêtes gens. Une belle invention, ma foi, que des hallebardes à la porte d'une noce ! Que le bon Dieu protège la ville ! Il en sort tous les jours de nouveaux, de ces chiens d'Allemands, de leur damnée forteresse.
La femme, lui agrippant le bras tout en désignant de son autre le masque
Regarde donc le joli masque. Ah ! la belle robe ! Hélas ! tout cela coûte très cher, et nous sommes bien pauvres, à la maison.
Ils sortent.